Les Alpes japonaises

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Situées au centre de l’île de Honshu et à environ 200 km au nord-ouest de Tokyo, les Alpes japonaises sont l’endroit tout désigné pour nous, amateurs de montagnes. Nous avons tenté tant bien que mal de les approcher mais les névés sont encore en grand nombre en cette fin du mois d’avril.

Kamikochi

À 1500 mètres d’altitude, Kamikochi est une vallée difficile d’accès au coeur des Alpes car la route pour s’y rendre n’ouvre qu’à la fin avril et seuls les autobus sont autorisés à y circuler. On vient à Kamikochi principalement pour voir le pont Kappa d’où la vue sur la chaîne des monts Hida (jusqu’à 3190 m) et le fumant volcan Yake dake (2455 m) est splendide. Nous espérions bien gravir ce dernier mais on nous a dit sur place qu’une échelle avait été emportée par une avalanche. Nous avons donc transformé notre journée de randonnée en paisible promenade admirative. Pourquoi pas?

Takayama

À Takayama, il fait bon se balader tranquillement dans les rues où les occasions de prendre des clichés pullulent. Les habitations traditionnelles aux devantures en bois foncé, les multiples temples, les canaux et les quelques cerisiers en fleurs sont autant de lieux fort agréables à photographier. Un petit détour par le village traditionnel de Hida montre un agencement intéressant d’habitations historiques aux toits de paille et de chaume. Mais ce que nous avons trouvé extraordinaire à Takayama, c’est la vue des hauts sommets enneigés qui chatouillent les 3000 mètres des Alpes japonaises sous un soleil radieux. On a bien aimé cet endroit.

Matsumoto

À Matsumoto, dans la préfecture de Nagano, Matsumoto-ji datant du 16e siècle est un des rares châteaux à ne pas avoir été la proie des flammes au fil du temps. On le surnomme le corbeau à cause de sa couleur noire. Ce monument est un réel coup de coeur tant par son architecture que par la vue panoramique qu’on retrouve en son sommet.

Nagano 1998 vs wasabi

Avant même d’arriver au Japon, je souhaitais visiter Nagano, ville hôte des Jeux olympiques d’hiver en 1998. Quelques lectures plus approfondies m’ont découragé d’y aller. En effet, sans voiture, mieux vaut s’abstenir… et encore, l’intérêt est très limité semble-t-il.

Aussi bien aller à Azumino, à quelques kilomètres de Nagano pour voir la plus grande ferme de wasabi du Japon! La ferme Daio nous a permis de découvrir le processus menant à la confection de la pâte verte qui monte au nez lorsqu’on mange des sushis. Ici, on retrouve le wasabi sawa dont la culture se fait sur terrain plat dans des ruisseaux dont l’eau provient des montagnes. Lors de notre visite, des travailleurs étaient affairés à introduire les plants de wasabi dans des monticules de roches permettant ainsi un contact direct avec la source d’eau. Par opposition, certaines fermes cultivent le wasabi hatake qui lui nécessite de l’humidité et du temps frais. Le wasabi sawa serait de meilleur qualité mais en revanche, le wasabi hatake croît plus facilement et est moins coûteux.

Kanazawa

Le Lonely Planet suggère de passer de 2 à 3 jours à Kanazawa, ce qui me paraît exagéré car je dirais qu’une journée suffit amplement pour voir les principaux sites d’intérêt. On visite Kanazawa en espérant apercevoir une geisha déambuler dans le joli quartier où elles habitent. Et bien, à moins de payer le fort prix (de 45 000 à 90 000 yens / environ 50 à 100 CAD) pour assister à une brève représentation (!), les chances d’en rencontrer sont minimes. Il vaut mieux aller à Kanazawa pour admirer l’impeccable jardin Kenroku-en ou encore le château noir et blanc et son parc. Tout près, on peut déguster un cornet de crème glacée enrobée d’une feuille d’or (10 000 yens / 11 CAD). Au marché Omi-cho, les étals sont pas mal pour le Japon mais je trouve que rien ne se compare aux autres marchés asiatiques, qu’on se fait toujours un devoir d’explorer évidemment! Jusqu’à présent, les marchés japonais sont relativement petits et contiennent peu de variété. En fait, on a davantage de plaisir à visiter le sous-sol (B1) des grands magasins où des produits diversifiés sont offerts dans une atmosphère dynamique. J’ajouterais que la présence de supermarchés dignes de ce nom et d’un grand nombre de dépanneurs (7/Eleven, Family Mart et Lawson) viennent grapiller du terrain sur les marchés publics.

Nagoya

Sans être située directement dans les Alpes, Nagoya en est considérée la porte d’entrée. Particulièrement affectée par les bombardements alliés pendant la seconde guerre mondiale, elle possède peu d’attraits touristiques et plusieurs la boudent pour cette raison. Toutefois, nous avons trouvé tout de même agréable de s’y promener, que ce soit à la marche ou en courant. En plus d’abriter le siège social de Toyota, c’est dans cette ville de plus de deux millions d’habitants que se trouvent Nagoya-ji, le château de couleur vert et blanc, la Tour de la TV rappelant la Tour Eiffel et la moderne Gare d’autobus Oasis 21. Le samedi matin, les locaux envahissent les rues piétonnières de l’arcade commerciale Osu. D’ailleurs, je dois préciser que la plupart des villes japonaises que nous avons vues jusqu’à présent comportent des arcades c’est-à-dire, des rues piétonnières couvertes où se succèdent des commerces en tout genre.


Commentaires

2 réponses à “Les Alpes japonaises”

  1. Lédine

    Reportage digne d’un Geo Magazine! Tellement instructif!

  2. Christian O.

    C’est dommage pour votre randonnée à Kamikochi, c’était vraiment dans vos cordes.
    Le village de Hida est vraiment pittoresque. Mais je crois avoir vu ces images ailleurs 😉 (S & JF)
    J’ai trouvé très intéressante la mini-capsule sur le wasabi.

    Finalement, pour la voiture, je crois encore que c’est une protection pour la livraison. Ici, on se limite à une pellicule plastique blanche collée aux endroits stratégiques – qui font face à la direction du déplacement.

    Bonne route.

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