La Terre brûle, Partie II

Comme mentionné dans La Terre brûle, Partie I, des phénomènes extraordinaires découlant de l’activité de la Terre peuvent être observés sur l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande, ceci en raison de la subduction, la plaque du Pacifique s’enfonçant sous la plaque Indo-Australienne. Ces démonstrations des forces qui se dégagent des profondeurs de notre planète me subjuguent. Chaque instant présente un sujet à immortaliser. Il s’avère toutefois impossible de s’emparer entièrement de l’atmosphère qui règne sur ces lieux où l’odeur de soufre embaume l’air et où les mares de boue ronronnent.
Wai-O-Tapu, signifiant Eaux sacrées en maori, est l’un des plus vastes espaces d’activité géothermique de la zone volcanique de Taupo. Il semble que le public n’en voit qu’une infime portion. La variété de couleurs dans cette aire sont toutes naturelles et proviennent de différents minéraux :
  • Vert : Soufre colloïdal / Sels ferreux
  • Orange : Antimoine
  • Violet : Oxyde de manganèse
  • Blanc : Silice
  • Jaune : Souffre
  • Rouge-brun : Oxyde de fer
  • Noir : Soufre et carbone
Ces démonstrations de puissance de la nature mettent tous nos sens en éveil et font de Wai-O-Tapu un site hors du commun.
Toujours à Wai-O-Tapu se trouve le geyser Lady Knox découvert au début du siècle dernier. Une prison avait été établie à ce moment pour accueillir des détenus au bon comportement. Voulant faire leur lessive dans cette eau chaude, ils se sont aperçus que de l’eau bouillante jaillissait lorsqu’ils ajoutaient du savon. Aujourd’hui, Lady Knox serait à mes yeux très impressionnant à observer si ce n’était qu’on force l’éruption du geyser tous les jours à 10 h 15 précisément en y ajoutant du détergent dans l’ouverture. Tout ça pour offrir un spectacle aux touristes que nous sommes!
Il n’y a pas si longtemps, la vallée de Waimangu était constituée de belles collines vertes. Mais voilà que dans la nuit du 10 juin 1886, le Mont Tarawera est entré en éruption, créant une ligne de cratères et détruisant toutes formes de vie à des kilomètres à la ronde. Ceci fait de Waimangu le plus jeune système géothermique sur Terre et le seul entièrement créé à partir d’une unique éruption volcanique. Outre l’éruption du Mont Tarawera en 1886, le plus grand geyser connu au monde, le geyser Waimangu, est entré en activité dans la même zone de 1900 à 1904. Il atteignait parfois plus de 400 mètres en propulsant dans le ciel de la boue noire et des rochers. Également, le Cratère des échos a été formé en 1886 mais de l’activité y a eu lieu plusieurs fois depuis, notamment en avril 1915, en avril 1917, en août 1924 et plus récemment en février 1973.
La zone volcanique de Taupo appartient à ces endroits magiques où on se croirait dans une œuvre fantastique tellement tout semble surréel.

Commentaires

5 réponses à “La Terre brûle, Partie II”

  1. […] que s’accentuer à la vue des autres jigokus, des sites naturels défigurés. On est loin des systèmes géothermiques antérieurement visités en Nouvelle-Zélande qui nous avaient tant émerveillés. Et pour terminer la journée, nous décidons d’aller […]

  2. Anonyme

    Assez spectaculaire en effet!
    Dani.
    xx

  3. Julie Tourville

    Etes-vous bien sur la planète terre ou ailleurs? C'est vraiment extraordinaire toutes ces couleurs…

  4. Christian O.

    Les couleurs sont vraiment fantastiques. Voir des étangs avec des teintes aussi irréelles relève de l'extraordinaire dans tous les sens du terme. L'odeur de soufre est-elle forte au point d'être dérangeante ou est-ce tolérable? (j'ai un peu ma réponse puisque que vous y étiez… doh!)
    Merci pour cette belle découverte.

    1. L'odeur n'était pas désagréable mais si je vivais en permanence à Rotorua, je crois qu'elle deviendrait insupportable car on sent le soufre partout dans la ville.

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