Pirogue à voile sur la côte ouest

Un peu lassé des routes poussiéreuses et des longs trajets en véhicule, je tente un autre mode de déplacement. La traversée en pirogue à voile de Morondava à Morombe me semble être l’occasion idéale de découvrir les côtes malgaches sous un angle différent. L’idée de naviguer paisiblement au gré du vent pendant 3 à 5 jours, me séduit.

Mada – Voile – Andanpasy

« Mora mora », ce qui signifie « lentement » en malgache, sera mon leitmotiv des prochains jours.

Jour 1 : Surplace à Morondava

Avec ce vent, la navigation est impossible. Bien Venu (cest son nom), mon piroguier, m’a donc emmené faire le tour de Morondava. J’en ai profité pour aller me faire chouchouter : un petit passage chez le barbier, puis une séance de tresses chez Virginie pour un look 100% malgache !

Jour 2 : 20 km de Belo sur Mer

Les vagues s’élevant en après-midi, nous avons cherché abri dans un paisible village de pêcheurs.

Jour 3 : Belo sur Mer

Nous arrivons de bonne heure à Belo sur Mer, un petit hameau où les 4×4 font escale le midi.

Mada – Voile – Belo sur Mer – Goélette

Je profite de ce calme pour explorer à pied la saline toute proche, qui semble en sommeil.

Mada – Voile – Belo sur Mer – Salines

Jour 4 : Andanpasy

Huit heures et demie de navigation plus tard, nous parvenons à bon port après avoir parcouru quelque 70 kilomètres. Nous découvrons alors un pittoresque village de pêcheurs, où vivent environ 400 âmes.

Jour 5 : Surplace à Andanpasy

Après seulement 2h30 de navigation et à peine 5 km parcourus, nous devons renoncer à notre objectif d’atteindre Morombe (situé à environ 100 km) en raison d’un vent contraire trop fort.

Mada – Voile – Andanpasy

Le propriétaire d’une saline voisine nous propose alors gentiment de visiter ses installations. Ces images témoignent d’un dur labeur.

Fin du jour 5 : Comment se rendre à Morombe sans vent?

Contexte : Depuis deux jours, je séjourne à Andanpasy, un village totalement isolé, où l’on ne croise ni touristes, ni véhicules.

On me propose de prendre un taxi-brousse pour un endroit encore plus isolé. Il faudrait ensuite marcher environ 18 km dans une région où personne ne parle français puis attraper un taxi-brousse. Même le maire du village me déconseille vivement ce trajet!

Le deuxième plan est, accompagné d’un résident, de naviguer 1,5 heure en pirogue dans les mangroves, rouler environ 3 heures sur une charette tirée par deux zébus et terminer en taxi-brousse.Un petit attroupement se forme à l’endroit où je réside. J’entends : « sécurité », « problème » et « vazah » (touriste, donc moi !). J’ai aussi entendu des gens se bidonner avec les mots « manioc » (légume racine avec lequel on fait de la farine) et « vazah » (moi ! ). On abandonne ce projet !

Le dernier plan qu’on me propose est de faire une partie du trajet en moto avec chauffeur, puis de terminer en taxi-brousse. On me propose un prix de 100 000 ariarys (environ 30 CAD), mais après avoir négocié fermement (50K, 60K, 70K, 80K, 90K…), on s’entend pour… 100 000 ariarys! Affaire conclue! 😀😀😀

Jour 6 : Morombe

Mon chauffeur de moto-cross, le seul du village, m’attendait dès 6 heures du matin. Notre périple nous a menés à travers des paysages à couper le souffle, où se mêlaient baobabs majestueux et vastes étendues de sable. Après avoir traversé une petite rivière en pirogue, j’ai rejoint un taxi-brousse bondé qui m’a conduit, par des routes typiquement malgaches, jusqu’à Morombe.

Jour 7 : Toliara

Avec le village d’Isalo en ligne de mire, je me suis pointé à 5h30 du matin au point de départ des taxis-brousse. Les 60 premiers kilomètres ont été une véritable odyssée : contrôles de police ponctués de petits pots-de-vin, arrêts pour resserrer les bagages, réparations improvisées sur le bord de la route (un roulement à changer, rien que ça !), etc… Cest donc vers 16h45 que jarrive à Toliara, à mi-chemin que je pose mes bagages pour la nuit.

Comme on dit ici :

C’est ça la vie à Madagascar!

Mada – Voile – Andanpasy – Piroguiers au repos

Commentaires

Une réponse à “Pirogue à voile sur la côte ouest”

  1. Isabelle Gagnon

    Ayoye! C’est assez rocambolesque comme aventure. Tes photos des habitants, wow !

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