Ayant quitté Hanoï par un vol de nuit nous menant à Séoul, c’est la mine bien défraîchie que nous sommes débarqués dans le quartier de Myeong-dong, sous un ciel pluvieux et neigeux de surcroît. Mais quel bonheur ça a été d’arriver à notre hébergement où la chaleur régnait, planchers chauffants aidant. D’ailleurs, on nous a dit que pratiquement tous les foyers coréens en étaient dotés et jusqu’à maintenant, toutes nos chambres en sont équipées ainsi que beaucoup de restaurants, plus spécifiquement ceux où on mange à des tables basses assis au sol.
Pour nous, Séoul signifie le retour à la modernité. Les nombreuses lignes de métro de la ville forment une jolie toile d’araignée et contrairement au Vietnam où les 26 lettres de l’alphabet que nous connaissons sont utilisées, nous n’avons ici aucun repère au niveau de l’écriture. Heureusement, les noms de rues et les stations de métro apparaissent dans les deux alphabets. La majorité des véhicules qui défilent devant nous sont, vous l’aurez deviné, des Kia et des Hyundai. Ici, on ne rigole pas avec la beauté : dès le berceau, on enseigne aux filles à être belles si elles désirent réussir en affaires comme en amour. D’ailleurs, les cliniques de chirurgie esthétique sont légion et il semble qu’il soit tout à fait normal de se faire offrir une chirurgie pour ses 18 ans. Dans le métro, Simon et moi avons ne cessons d’observer les yeux des Coréennes à savoir s’ils sont débridés ou pas. Celle-là oui, celle-ci non, etc.
En route pour la visite des palais Gyeongbokgung et Changdeokgung, deux des cinq grands palais construits sous la Dynastie Joseon, il faut s’arrêter sur la célèbre Place Gwanghwamun où on y retrouve la statue du Roi Sejong ayant régné durant la Dynastie. On se souvient de lui comme étant le créateur du hangeul, l’alphabet coréen inventé pour favoriser l’alphabétisation du peuple et destiné à remplacer le système d’écriture chinois jugé trop complexe. Mais depuis l’automne dernier, cette place a plutôt été le théâtre de manifestations gigantesques visant la destitution de la présidente Park Geun-hye impliquée dans le fameux scandale de corruption.
Entre les deux palais cités précédemment, il est très agréable de se balader dans le Village Hanok de Bukchon, un regroupement de petites maisons traditionnelles coréennes. Vieux de 600 ans, c’est là où résidaient autrefois les aristocrates. Toujours dans le même quartier, un saut au marché Gwangjang est un arrêt obligé. C’est dans le secteur alimentaire que nous avons fait nos premières découvertes culinaires coréennes. Les spécialités sont loin de se limiter au bibimbap et au BBQ coréen.
Pour en savoir plus sur l’histoire des guerres auxquelles la Corée du Sud a été confrontée et plus spécifiquement sur celle l’opposant à la Corée du Nord de 1950 à 1953, une visite au Mémorial de la guerre de Corée s’impose. On en apprend beaucoup sur l’histoire tumultueuse de ce pays qui a été envahi de toutes parts au fil du temps.
Au coeur de la ville se trouve le mont Namsan, une colline de 262 mètres d’altitude où les Séoulites aiment s’adonner à la marche. En son sommet est érigée l’emblématique N Seoul Tower du haut de laquelle on peut admirer la ville.
Un séjour à Séoul ne saurait être complet sans une virée dans le riche quartier Gangnam devenu célèbre à la suite de la parodie Gangnam Style réalisée par le chanteur sud-coréen Psy. D’ailleurs, les Coréens sont les premiers surpris par le succès planétaire qu’a connu cette chanson.
Les quelques jours passés à Séoul sont une bonne introduction à ce qui nous attend dans les semaines à venir. Nous qui adorons la bouffe, nous avons une longue liste de trucs à essayer et de marchés à visiter. Encore une fois, je sens que nous aurons des histoires à raconter concernant la communication avec les Coréens. Il nous a fallu pas mal de pratique pour bien prononcer « Bonjour » : « Anneyon Haseyo »! Mais il semble que nous y soyons arrivé car les gens poursuivent ensuite la conversation en coréen et là, ça nous cloue le bec!
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