Après plus de deux jours en mer, notre regard s’est enfin posé sur la péninsule antarctique où nous allions nous attarder quelques jours. Nous étions tout excités à la vue de cette montagne surgissant au milieu de la mer.
Pour en arriver là, il nous fallait suivre le Canal Beagle, qui doit son nom au navire britannique qui fit voyager Charles Darwin, et passer deux fois plutôt qu’une à travers le fameux passage de Drake, réputé pour provoquer des effets indésirables à qui ose s’y aventurer. Le passage de Drake est la partie de l’océan qui sépare la pointe sud de l’Amérique du Sud et l’Antarctique. Il marque aussi la convergence antarctique c’est-à-dire, une barrière de 32 à 48 km où les eaux froides venant du pôle coulent sous les eaux plus chaudes venant du nord, générant ainsi un air riche en phytoplancton, propice à l’alimentation de plusieurs espèces de la faune marine.
L’aller s’est fait relativement en douceur sur une mer plutôt calme où des vagues d’environ trois mètres berçaient le navire.
Nous étions suivi de près par des oiseaux de mer : albatros, pétrels, fulmar et bien d’autres.
En revanche, une mer agitée mêlée à une certaine nostalgie nous a envahi sur le chemin du retour entraînant dans son sillage quelques légères nausées! Pour les membres de l’équipage, ces vagues faisant tout au plus sept mètres d’amplitude étaient monnaie courante mais pour nous, n’ayant pas le pied marin, elles nous ont offerts de fortes sensations, d’autant plus que nous avons ressenti à peu près tous les effets secondaires des petits timbres utilisés pour prévenir le mal de mer (déshydratation, étourdissements, somnolence, vision embrouillée, etc.).
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