C’est à bord d’un Shinkansen, le système de train à grande vitesse au Japon, que nous avons parcouru les 1000 km séparant Tokyo de Sapporo, la capitale de Hokkaido. Hokkaido est l’île la plus septentrionale du Japon et elle se distingue du pays par plusieurs aspects. Tout d’abord, la densité de population est moindre car bien que l’île constitue 20% du territoire nippon, seulement 5% de la population y habite. Elle est couverte à 71% par des forêts et à 16% par des terres agricoles. Son climat est très différent du reste du pays : l’été y est plus frais et l’hiver est rigoureux, plus spécifiquement lors des tempêtes apportées par les vents en provenance de Sibérie. Cela lui vaut d’ailleurs la réputation d’être un paradis pour le ski et la planche à neige. De plus, l’architecture des maisons et autres bâtiments ne suivent pas le style traditionnel japonais.
Pour découvrir l’île, nous avons choisi de louer une voiture et nous sommes heureux de nous retrouver dans la campagne après avoir visité toutes ces villes. Comme dans les Alpes japonaises, il est trop tôt pour partir à l’assaut des montagnes en raison de la quantité de neige toujours bien présente en ce début du mois de mai. Nous avons toutefois fait le choix de quand même visiter Hokkaido pour y admirer ses paysages naturels et son activité volcanique. Mais avant de prendre le volant, nous nous sommes attardés une journée à Sapporo.
Sapporo
Sapporo, mondialement connue pour sa bière, fut l’hôte des Jeux olympiques d’hiver de 1972. La ville ayant été conçue par des architectes européens et américains à la fin du 19e siècle, elle comporte plusieurs parcs et ses rues sont disposées en damier. Étant l’une des villes du Japon les plus récentes, on n’y retrouve pas de temples ni de châteaux comme c’est le cas chez ses voisines du sud. Notre journée fut donc consacrée à une balade à vélo gracieusement prêtés par Shige, le sympathique proprio de l’appartement où nous logions. Nous avons fait un détour par le Musée de la bière Sapporo (pas le choix!) puis nous nous sommes arrêtés dans quelques parcs.
Noboribetsu et Oyunuma
À Noboribetsu et Oyunuma, nous avons été séduits par Jigokudani, la « vallée de l’enfer ». Les quelques kilomètres de sentiers passent par de magnifiques sources d’eaux sulfureuses, des fumerolles, des marmites de boue et autres phénomènes volcaniques.
Parc national Shikotsu-Toya
Dans le Parc national Shikotsu-Toya s’étend le Lac Toya parfaitement rond avec en son centre plusieurs îles issues de l’activité volcanique. Et à quelques kilomètres de Niseko, se trouve le Mont Yotei, aussi appelé Ezo-Fuji en raison de sa ressemblance avec la Mont Fuji (Ezo est l’ancien nom de Hokkaido). Sa cime enneigée atteint 1898 mètres et son cône parfait se dresse majestueusement offrant une vue tout simplement splendide.
Parc national Daisetsuzan
Vous voulez savoir de quelle façon nous montons les montagnes maintenant? En téléphérique, rien de moins! C’est ce que nous avons fait dans le Parc national Daisetsuzan au Mont Kuro. C’est beaucoup moins fatigant et c’est tout aussi beau 😄.
Toujours dans le Parc national Daisetsuzan, c’est le Mont Asahi qui nous attendait le lendemain, plus haute montagne de Hokkaido atteignant 2290 mètres. Malgré l’épaisse couche de neige, nous avons opté pour la randonnée pour se rendre à l’arrivée du téléphérique à 1600 mètres. Au début de la montée, nous faisions bien attention en déposant le pied pour ne pas trop mouiller nos chaussures mais ce fut peine perdue. Après quelques minutes, c’était la flotte et nous n’entendions plus que les « swick-swick » à chacun de nos pas, donc il ne fallait pas trop s’attarder. À l’arrivée du téléphérique, le panorama est sublime avec le Mont Asahi droit devant et ses fumerolles crachant des vapeurs de soufre sur ses flancs enneigés. En poursuivant un peu plus haut, difficilement je dois dire car on s’enfonçait parfois jusqu’aux genoux, le spectacle est encore plus impressionnant lorsque s’ajoute le grondement émis par les fumerolles. Quelle puissance! En prime, nous avons eu droit à la vue d’un renard dévalant les pentes à toute vitesse. Et que dire du sandwich que nous avons avalé à vitesse grand V! À vitesse grand V aussi nous avons dû redescendre car nos pieds étaient glacés!
Park golf
Bon, le park golf maintenant, vous connaissez? Pour notre dernière journée sur l’île, des nuages sont au programme en matinée et de la pluie tout l’après-midi. Que faire? Et bien profitons-en ce matin pour aller jouer au park golf, cela va de soi 😀! Le park golf est un sport à mi-chemin entre le golf et le mini-putt pratiqué par les mamis et les papis. Ce fut inventé à Hokkaido en 1983 et on y joue à l’aide d’un seul bâton et d’une balle deux fois plus grosse qu’une balle de golf. Plaisir garanti!
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