Noir ou blanc : le prix d’une couleur sous l’apartheid

Une enrichissante visite guidée dans les rues du Cap nous a permis de mieux comprendre les réalités de l’apartheid en Afrique du Sud.

L’apartheid est le produit d’un système colonial qui a favorisé la domination d’une minorité blanche sur la majorité noire. Le nationalisme afrikaner et la volonté de préserver les privilèges de cette minorité ont conduit à l’instauration d’un régime d’une ségrégation raciale sans précédent.

Les lois discriminatoires de l’apartheid séparaient la population en fonction de son origine ethnique, restreignant sévèrement les droits des Noirs.

Voici quelques exemples de lois :

  • La « Population Registration Act » classait chaque Sud-Africain dans une catégorie raciale, qui déterminait tous les aspects de la vie d’un individu.
  • La « Group Area Act » divisait les villes et les campagnes en zones réservées à chaque groupe racial.
  • Les « Pass Laws », obligeaient les non-blancs à porter des laissez-passer, limitant drastiquement leur liberté de mouvement.
  • De plus, d’autres lois empêchaient les mariages et liaisons entre personnes de couleurs différentes.

La résistance à l’apartheid a été violemment réprimée par le régime. De nombreuses personnes ont été emprisonnées, torturées ou assassinées. Malgré cette répression, le mouvement de résistance, mené par des figures emblématiques comme Nelson Mandela, s’est organisé et a renforcé sa lutte.

Sous la pression internationale et grâce à la détermination des mouvements anti-apartheid, le régime a été aboli en 1991. L’élection de Nelson Mandela en 1994 a marqué le début d’une nouvelle ère pour l’Afrique du Sud, entamant un long processus de transition pacifique vers une réelle démocratie.

Robben Island

Robben Island, située au large du Cap, est un symbole de la lutte contre l’apartheid. Autrefois léproserie puis prison de haute sécurité, elle a accueilli de nombreux militants, dont Nelson Mandela, qui y a passé 18 ans. Les conditions de vie y étaient extrêmement difficiles : travail forcé, isolement et traitements inhumains. Aujourd’hui, l’île est un lieu de mémoire, témoignage d’une époque sombre mais aussi de la résilience humaine.

AdS – Robben Island

Un ancien détenu, ayant passé cinq ans dans cette prison, nous a guidés à travers les lieux : cellules collectives, cuisines et même la cellule de Nelson Mandela.


Commentaires

Une réponse à “Noir ou blanc : le prix d’une couleur sous l’apartheid”

  1. Stéphanie Couture

    Merci de ce partage fouillé qui donne de la profondeur à votre voyage.

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